Suivis par des centaines de milliers de fans, ils réunissent autour d’eux des communautés fidèles. De plus en plus prisé par les marques, le marketing d’influence est devenu un marché en passe de concurrencer celui de la publicité traditionnelle. Vous l’aurez compris nous parlons des influenceurs.
Devenus célèbres sur les réseaux sociaux en postant des vidéos et des photographies pouvant générer des millions de réactions, leur impact sur le digital ne cesse de prendre de l'ampleur.
Ces derniers mois au Gabon, force est de constater l’attrait des internautes locaux envers ces personnes. Certains d’entre eux ayant su se démarquer, jouissent désormais d’une notoriété au point d’impacter les habitudes de langage de leur communauté.
D’une part, à travers les noms qu’ils donnent à leur communauté notamment :
Les “Kindas soldiers” de Shan’l
Les “Ouloulous” de Sly’a
Les “Fantastiks” de Créol la Diva
Les “Locataires” de Chambre à Louer la star montante de l’humour
Les “enfants” de Ma Nkoma
D’autre part, via leurs expressions qui pour beaucoup font désormais parti du langage courant. Nous l’avons vu avec Shan'l qui a secoué les populations avec le terme “tchiza”, devenu viral après la sortie de sa chanson Tchizambengue, l’expression est désormais employé populairement pour désigner les maîtresses des hommes mariés.
On note aussi en exemple la célèbre phrase de l’humoriste Vichenzo : “ Libère-moi la ligne”, très utilisée au quotidien dans les conversations. De même Mayombo a laissé sa trace avec sa phrase rhétorique qui a traversé les frontières “tu vois les retombées ? ”.
Ainsi chaque influenceur a son glossaire propre à travers lequel on le reconnaît. Les termes devenus populaires sur le territoire tels que ”Atemtem, Tout à coup, soudainement…” ou encore “Abim té”.
Quelques unes sont devenues si populaires et si utilisées que leur propriétaires en ont fait des marques notamment le “on a trop souffert” de la figure publique Yann OB. Ou encore “Restons concentrés, ne nous éloignons pas de l’objectif” du jeune journaliste privé Uriel ABAGA, auteur d’une chronique journalière très prisée par les gabonais ont été repris par les grandes marques telles que Sobraga et Airtel. La jeune web-humoriste Émeraude avec sa célèbre page ‘Le Journal d’Emeraude’ a elle aussi imprégné les codes linguistiques des populations gabonaises avec son typique “ Ne fais pas genre” . Enfin, “Skinny” et “Apoutchou”… ces qualificatifs désignant des personnes de petites corpulences et celles plus imposantes vous parlent certainement. Elles ont été démocratisées par la page humoristique Chambre à louer.
Face à ces phénomènes nous pouvons constater le réel impact des influenceurs sur nos habitudes quotidiennes.
Par Sergina Eyang